SUD-OUEST – AOÛT 2012 : DE L’ÉNERGIE À REVENDRE

SUD-OUEST – Août 2012 : De l’énergie à revendre

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De l’énergie à revendre.

Sur le bouillant marché des économies d’énergie, une jeune entreprise énergique procède par ordre, avec étude et expert, pour éviter les travaux inefficaces.

Des entrepreneurs qui ne gagnent pas d’argent ? François-Maxime Fuchs et Pierre Rivallon ne sont pourtant pas des philanthropes. Ils comptent bien se verser un salaire, un jour, mais pas avant mi-2013. « On préfère embaucher des compagnons (à partir de septembre) et bien lancer notre société Archenergie. Pour le moment, on se contente de nos indemnités de chômage en limitant nos besoins. »

On pourrait les classer dans la catégorie des amateurs de risques calculés qui ont foi en leur projet : « Dans la conjoncture actuelle et à venir, les économies d’énergie sont un vrai défi pour les ménages. » La rénovation des maisons pour une meilleure performance énergétique, c’est leur créneau et leur credo.

Du sur-mesure

Ils ont donc décidé d’abandonner leur poste de salariés dans un grand groupe pour se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise, en usant de leur complémentarité : Pierre Rivallon, 32 ans, est un spécialiste du commerce et de la logistique ; François-Maxime Fuchs, 26 ans, après des études d’ingénieurs à Tarbes, s’est spécialisé aux Arts et métiers de Paris, dans l’énergétique du bâtiment. Cette spécialisation est au cœur de leur démarche : « Avant de changer des menuiseries, un système de chauffage ou d’isoler telle ou telle partie d’un bâtiment, on fait une étude complète. Elle permet très précisément de connaître les points à améliorer en priorité. Chaque maison est… particulière », insiste l’ingénieur. « Donc les solutions doivent être adaptées. »

Exemple chez les Aurel, à Pessac. Dans cette maison des années 60, construite sans isolation, ils ont opté pour un doublage extérieur contenant une forte épaisseur de polystyrène… sur trois côtés. Une voisine n’a en effet pas accepté les travaux en mitoyenneté. Il faudra donc opter ici pour une isolation intérieure, un peu mangeuse de place et surtout un peu moins performante. « Le doublage extérieur peut aussi être impossible pour des raisons esthétiques. Mais là, il était tout indiqué dans ce type d’architecture », souligne François-Maxime Fuchs. Bon bricoleur, Philippe Aurel avait déjà entrepris des travaux d’amélioration et avant l’étude, les portes et fenêtres extérieures avaient déjà été changées.

Le diagnostic a un autre but :

Calibrer le chantier en fonction des économies de chauffage escomptées. « 17 400 euros sur vingt ans (et 18 tonnes de CO2 en moins) », prévoit François-Maxime Fuchs. « La nature des travaux a permis aux Aurel d’emprunter 24 000 euros de bénéficier de 3 500 euros de crédit d’impôt et de recevoir des aides, dont un chèque de 1 000 euros indirectement payé par des entreprises pollueuses. Au bout de vingt ans, le chantier leur aura coûté 1 400 euros. »

« Et la maison est infiniment plus confortable », soulignent les Aurel. Archinergie facture le diagnostic entre 695 et 895 euros : « On ne fait pas de bénéfice dessus et on le rembourse en fonction de l’importance des travaux. On garantit le résultat. Un expert indépendant vérifie qu’il est conforme aux prévisions », affirme François-Maxime Fuchs. En moins d’un an la jeune entreprise a déjà engagé une vingtaine de chantiers. On dirait que le duo ne ménage pas son énergie…

Source : Sud Ouest – AOUT 2012